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— « Les musulmans s’enfuient, les musulmans s’enfuient ! »

Les cavaliers Tédjirli, croyant que le détachement septentrional de l’armée était en effet écrasé et en train de fuir, s’empressèrent de tourner leurs chevaux et se mirent eux-mêmes à fuir. Leur fuite acheva de jeter le trouble dans l’armée, qui, frappée d’une panique générale, rompit les rangs et se mit à fuir. Les Zeïtouniotes, profitant de cette occasion, sortirent de leurs cachettes, poursuivirent les fuyards et firent un grand carnage.

Aziz-Pacha avait été un des premiers à fuir.

Quant aux Circassiens, comme ils étaient descendus des pentes rocheuses, ils crurent que le seul chemin de sortie était encore par là et s’y dirigèrent ; les Zeïtouniotes les surprirent par derrière et en tuèrent une grande partie.

Aziz-Pacha s’arrêta, avec les cavaliers Tédjirli, dans la plaine de Tchermouk, pour rassurer les soldats découragés. Les Zeïtouniotes voulurent les poursuivre jusqu’à Marache, mais les princes les en empêchèrent, de peur qu’ils ne fussent vaincus dans la plaine par les troupes : ils se contentèrent de leur victoire et rentrèrent à Zeïtoun. Pendant