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Pacha, qui répondit d’un ton de mépris : « Je veux en finir avec ces rebelles et avec ces assassins en les supprimant jusqu’au dernier. » Ce soir-là même, il reçut de Constantinople des ordres de marcher contre Zeïtoun sans délai, et avant de revoir M. Molinari, il envoya Djamous-Oghlou, le chef des Tédjirli avec son seymen de six mille cavaliers, qui vinrent le jeudi 19 août se camper près d’Alabache, à Islam-Pounari.

Le lendemain, les Tédjirli incendièrent les maisons arméniennes se trouvant à l’ouest du fleuve Gurédine et essayèrent à cinq reprises à traverser le fleuve, mais les deux défenseurs d’Alabache, le Kaia Garabed et le Kaia Mikaël, les repoussèrent avec une pluie de balles.

Les Turcs de Marache, excités, se mirent à menacer de massacrer les Arméniens de leur ville. Par ordre supérieur, un grand nombre de seymen de bachi-bozouks, des Kurdes, des Avchars, des Circassiens, près de 20,000, s’assemblèrent à Marache ; le gouvernement avait promis spécialement aux Circassiens de leur donner le Zeïtoun s’ils parvenaient à s’en emparer. Ceux-là ne connaissaient pas les Zeïtouniotes et croyaient que la victoire serait facile. Plusieurs