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LA GRAND’MÈRE DE GILBERTE

appellerez votre bon ange à votre aide, et vous verrez que bientôt vous ne voudrez plus que ce que vous devrez faire.

— Je tâcherai, reprit l’enfant d’un air sérieux ; je veux devenir comme mes cousines. »

Mme Darwey fit passer une bonne soirée aux jeunes filles ; elle leur raconta des histoires ; elle les fit jouer à divers jeux pour amuser Armelle, qui était bien jeune et ne pouvait rester sérieuse longtemps ; et quand on vint les chercher, elles furent très-étonnées de voir que le temps avait passé si vite.

Armelle tint parole. Sous la direction de Gilberte, elle fit de grands efforts pour devenir sérieusement bonne ; sans doute il y eut encore longtemps des querelles entre Edmond et elle ; mais peu à peu elles devinrent moins fréquentes, et bientôt sa mère fut enchantée d’avoir affaire à une petite fille d’un caractère si facile et si aimable. Quant à Edmond, il resta le même, et ce ne fut que plus tard qu’on put dompter son mauvais naturel en le mettant sous le régime sévère du collège.

Armelle garda toujours une grande amitié