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loi. Dans les principes religieux des neuf-dixièmes des contribuables au revenu public, ouvrir un asile aux filles pieuses qui s’y consacrent à une vie d’austérité pour le soulagement des malheureux, n’est pas seulement venir au secours de l’humanité souffrante, mais c’est conserver des institutions liées au culte de l’Église romaine. Quand l’on a fondé l’hôpital de Montréal, a-t-on demandé la sanction ou le patronage de la législature ? Non, l’on a annoncé une entreprise utile qui devait être soutenue par des contributions volontaires. Honneur et reconnaissance à toutes les personnes bienveillantes qui y ont contribué. Leur mérite est trop grand pour que l’on rappelle que, dans le principe, l’on n’invita aucun Canadian à y prendre part. Cette considération n’a eu aucune influence sur une Chambre d’Assemblée Canadienne. Elle est venue avec plaisir au secours d’un établissement de bienfaisance : mais elle ne veut pas détruire les motifs de la charité individuelle, qui doit continuer à soutenir cet établissement, en se chargeant de la plus grande partie de ses dépenses. L’abus est trop voisin de l’usage, dans l’emploi du revenu public à des œuvres de charité pour qu’il ne faille pas porter dans ces dons la plus stricte économie. L’Assemblée a voté ce qui était nécessaire, et le Conseil n’y a pas concouru. Il a voulu faire dépendre cette appropriation de celle qu’accorderait l’Assemblée pour les dépenses civiles. Les deux mesures n’ont aucune liaison entre elles. C’est une oppression monstrueuse chez un homme public de dire : Si l’on ne fait pas ce que j’appelle un bien quant à un objet, je ferai ce que je sais être un mal quant à un autre objet qui n’a aucun rapport au premier.

« Leurs mesures éloignent les capitaux du pays, en protégeant la fraude par le refus de bureaux d’enrégistrement. »

Les banqueroutes scandaleuses du Nord-Ouest et tant d’autres de la part de ceux qui étalent un luxe insolent au milieu de nous, aux dépens de leurs créanciers, un luxe que ne comportent pas les ressources naturelles du pays, sont bien plus