Page:Adolphe Orain - De la vie à la mort - Tome premier.djvu/196

Cette page a été validée par deux contributeurs.


L’amant qui vous a pris,
C’est un garçon bien sage,
Il a bien le talent
D’y conduire un ménage.
Ah ! le joli talent,
Que le prix en est long ;
Ah ! le joli talent,
Que le prix en est grand !

Quand on dit son époux,
On dit souvent son maître ;
Ils ne sont point si doux
Comme ils ont promis d’être.
Ont promis d’être doux,
Le reste de leurs jours ;
Ont promis d’être doux,
Ne le sont point du tout.

Aujourd’hui grand festin,
Tout le mond’ vous honore ;
Et peut-être demain,
Ça dur’ra-t-il encore ?
Mais au bout de trois jours,
Vous rest’rez seuls chez vous ;
Mais au bout de ce temps,
Vous s’rez seuls à présent.