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Il metodo fu pure quelle délie doppie pesatee l’esperienza, la quale duro un pezzo, fu fatta con la massima precisione, e riconfermata.

Il sangue era più ridotlo di volume che a ma^gio ; occupava poco pîù^ di una meta dell’ampoila. Il peso trovato fu di novecento ottantasette grammie noTanluno centigrammi (0 kg. 98791).

Tutto questo ci Costa, perché lo vedemmo direttamente e ne accertainmo,

Fatto a Napoli nel 31 Gennaio 1911 ; {Firmati : ail’originale : Prof. Sperindeo, dottore in fisica ; Mons. Gennaro Aspreno Gala.ntk,

can, Cimeliarca ;

Alfredo Brànco ;

t Gennaro Trama (vescovo di Lecce).

Bibliographie. — Chronicon Siciilum incerti aiitlioris ab anno 1310 ad annum 1396 in forma diarii, ex inedito Codice Ottoboniano Vatican », cura el sliidio Josephi de Blasiis (Naples, Giannini, 188t, in-4°).

— De dictis et factis Alphonsi Begis memorabilibus commentarius. — Pandeclæ médicinales Matthæi Sih’atici, par Ange Catoii (i^"^)- — ^ « /’de et ordine credendi, ouvage dédié au pape Jules II, par Jean François Pic de la Mirandole (Strasbourg, 1506). — Journal manuscrit du Trésor, rédigé par les prêtres de saint Janvier, depuis lôSg jusqu’à nos jours. — Acta Sanctorum des Bollandistes, tome VI de septembre, article saint Janvier auig septembre (Père Stilting). — The Catholic Magazine and flerieu quillet 1831). — Pissertazione storico-critica, par l’abbé Antonio de Luca (Naples, 1836). — Fergola, Teorica de’Miracoli ; Discorso apologetico sut miracolo di San Gennaro (Milano, 1842). — Alexandre Dumas, Corricolo, xxi (Paris, 1845). — Le Miracle de saint Janvier à.Xaples, par l’abbé Postal, 2" édition (Paris, Paulmier, 1864). — Gli utlimi progressi délie Scienze sperimentalie la Uquefazione del Sangue di San Gennaro par l’abbé Bonilo. — Indagini ed osservazioni sulla Teca di San Gennaro, par le chimiste Pielro Punzo (Naples, 1880, Giannini et 111s). — Memorie storiche sul Cultoe sul Sangue di S. Gennaro, par le R. P. Taglialatela (Naples, 18y3). — Voyages de Montesquieu, en 1738-g, publiés par Albert de Montesquieu (Bordeaux, Gounouilliou, 1894-96). — Mémoires du général baron Thiébault. — // miracolo di S. Gennaro, par l’abbé Sperindeo, professeur de physique, auteur des expériences de l’analyse spectrale et de la pesée (Naples, 1603, Michèle d’Auria). — // miracolo di S. Gennaro, article du U. P. Silva, dans la Civilià cattolica, du 2 sept. 1905. — Le célèbre miracle de saint Janvier à Naples et à Pouzzoles, examiné au double point de vue historique et scientifique, par Léon Gavène, professeur au collège de Cette, xvi-353 pages (Paris, Beauchesne, 1909).

Léon Cavêne.


JAPON. — L /.e Shinto. — II, Importations chinoises. Confucianisme. — IH. hitroduction du bouddhisme. Le Panthéon japonais. — IV. Le nirvana. — V. Les sectes. — VI. la vie monastique. — VU. La morale.

— VIII. Du XIII* siècle au xix*. — IX. Situation actuelle. — Bibliographie.

« En quelle religion est-ce que je crois ? Je ne saurais

donner de réponse absolue. Je m’adresse au prêtre shinto pour les fêtes publiques, et au prêtre bouddhiste pour les funérailles. Je règle ma conduite selon les maximes de Confucius ou de la morale chrétienne ( ?). Je tiens peu de compte des formes extérieures. Je doute qu’aux yeux des kami, entre aucune des religions du monde civilisé, il y ait de différences essentielles. » (Fifty years of nen’Japan,

compilé par le comte Okuma, trad. anglaise, Londres, igio, t. II, p. 32.) Ces paroles du professeur KuNiTAKÉ KuMÉ traduisent très exactement le syncrétisme pratique des Japonais contemporains, et, on peut bien le dire aussi, la tendance générale de leurs prédécesseurs. Deux religions se partagent, non pas le public, mais la vie des individus, le shinto ou culte national et le bouddhisme. De purs bouddhistes, de purs shintoïstes, il n’y en a guère. On est l’un ou l’autre selon les circonstances, et confucianiste par surcroit.

l. Le Shinto. — Les Japonais d’il y a deux mille ans avaient une religion d’une extrême indigence, animisme des plus élémentaires. Leurs kami, les êtres (I supérieurs », sont des puissances invisibles qui peuplent le monde. Innombrables : les lettrés disent 800 myriades ! Par leur nombre et leur inconsistance, ilsrappellentassezbien lesnumina latins. Ils sont riches, bons, souriants, amusants même quelquefois, rarement malveillants ; mais ils n’ont rien de divin, limités qu’ils sont dans leur être et dans leur puissance. Tout peut devenir kami : le l’eu, les fleurs, la vague qui déferle, le vent qui la soulève, l’écume qu’elle laisse derrière elle, toutes les forces de la nature, jusqu’aux plus intimes. Sur ce naturalisme enfantin, s’est greffé le culte des ancêtres. La famille, le clan, la nation se sont découvert parmi ces kami leurs lointains fondateurs. Puis on leur a joint des héros historiques, les morts notables, un prince, un général, un calligraphe. lyeyasu, le grand persécuteur des chrétiens, a été ainsi déifié ; et naguère encorele peuple a tenupour kami l’assassin du grand réformateur de l’instruction publique, Mori Arinori.

Ces petits dieux vagues sont conçus comme les doubles (mitamn) des êtres réels. Ils sont trop peu caractérisés ordinairement pour être représentés sous forme d’idoles. Les idoles shintoïstes sont en réalité d’origine bouddhique. Mais on les figure par des objets symboliques ; un miroir, une épée, un coussin, une tablette portant un nom, une lance. C’est le shintai, le « corps du dieu ».

Naturellement les kami n’ont point d’histoire. Sur le tard cependant, pour donner un peu de consistance aux prétentions divines de l’empereur, des chefs de clan, ou des chefs de famille, on a créé de toutes pièces une mythologie. Les livres où elle nous est racontée, le Kôjiki et le JVihonghi, sont des compilations de basse époque (viii* siècle de notre ère), reproduisant des légendes anciennes mais factices. Ces mythes sont enfantins, parfois révoltants d’obscénité, et ne contiennent pas d’autre philosophie qu’un sentiment peu précis de la vie universelle des choses. On y voit des dieux aux noms abstraits, Ame-no-mi-nnka-noushi-no-kami ou bien Taka-mi-mousou-lii-no-kami le " dieu maître du centre auguste du ciel «. ou « le grand et auguste dieu merveilleux producteur ». Divinités sans physionomie, qui traversent la légende et s’évanouissent sans laisser trace dans l’imagination populaire. Leurs faits et gestes sont bizarres, quand ils ne sont pas indécents. Le dieu Izanaghi, créateur du Japon, fit naître la déesse du soleil Ama-Terasou de son œil droit, et, de son nez, le dieu de la lune. Seules, quelques divinités sortaient de cette imprécision générale et parvenaient à s’imposer au public, par exemple et surtout cette./ma-7’croso » qui, sans aucun doute, doit ce privilège à ce fait qu’elle passe pour l’ancêtre céleste du premier mikado, Jimnou-tennT) (660 av. J.-C).

A part cette mythologie artificielle, pas de dogme ; sauf l’idée vague de survie après la mort, attestée par la croyance même aux kami : survie qui associe les morts à la vie de famille. On les avertit de chaque