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IMMANENCE (MÉTHODE D’)

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anthropomorphisme ou un subjectitisme déguisé » (Ibid., 1896, p. 141) Bibliographie. — 1) Sources. — Spinoza, voir surtout l’Ethique, édit. Van Vloten. a vol.. la Haye, 1883, et aussi la traduction que M. Paul Janet a donnée du Court traité, sous le titre : Dieu, l’homme et la béatitude, Paris, 1878. — Quant au détail des œuvres de Spinoza, on consultera utilement les copieux renseignements de Ueberweg, Grundriss der Geschichte der Philosophie der.euzeit, bearbeitet und herausyegeben von Max Heinze, Berlin, igo ; , p. iio-150 ; Schleiermacher, Ueber die Religion, Heden an die Gebildeten unter ihren Verach-Urn, nombreuses éditions, voir en particulier celle du professeur Rudolph Otto, de Gùtlingen, faite sur le texte de la première édition, Gôttingen, Buprecht, iyo6 ; Auguste Sabalier, Esquisse d’une philosophie de la religion d’après la psychologie et l’histoire, 9* édit., 190^ ; et du même : Les religions d’Autorité et la Religion de l’Esprit, ibid., 2’édit. ; Gabriel Séailles. Les Affirmations de la conscience moderne, 4* édit., Paris, 1909.

On relèvera aisément dans les ouvrages modernistes ou modernisants les traces de l’influence qu’a exercée un instant sur l’apologétique chrétienne la doctrine antichrétienne de l’immanence : Tyrrell, Through Scylla and Charvbdts, or theold Theolog^- and the netf, Londres, 1907 ; Loisy, Autour’d’un petitlnre, Paris, 1908 ; et encore, quoique de points de vues difl’érents, Eucken, ^ro6/émes capitaux de la philosophie de la religion au temps présent, traduit par Charles Brognard. Paris, 1910 ; et du même. Les grands problèmes de la pensée contemporaine, traduit par H. Buriot et H. Luquet, avant-propos de M. Boutroux, de l’Institut, Paris, 191 1 ; Edouard Leroy, Dogme et Crititique. Paris, 1907.

2) Etudes critiques. — L’ouvrage le plus important est celui de M. Victor Delbos. Le problème moral dans la philosophie de Spinoza…lcan, iSgS : on consultera utilement aussi Miclielet, Dieu et l’agnosticisme contemporain, 2’édition, Gabalda, 1909 ; Thamiry. L.es deux aspects de l’immanence, Bloud, 1908 ; Victor Giraud, La pensée contemporaine, les grands problèmes. Hachette, 191 1.

Quant aux nombreux articles de revues, écrits autour du Modernisme, il serait impossible de les citer tous ici. Indiquons au lecteur qui voudrait prendre une idée d’ensemble de la question le petit ouvrage de M. Lebreton : /.’Encyclique et la théologie moderniste, Beauchesne, 1908.

Albert Valknsin.


IMMANENCE (MÉTHODE D’).

article i. — exposé.

I. _ Théorie de la Méthode.

i) Le conflit entre le principe d’immanence et la notion du surnaturel.

2) Des conditions d’un accord et de l’apologétique capable de l’établir en fait.

3) Le besoin du surnaturel et l’orthodoxie.

4) La méthode d’immanence.

II. — Application de la Méthode. 1) Aperçu historique.

a) Le /lire « L’Action », sa marche et ses conclusions.

article ii. — examen.

L — Le nom de a méthode d’immanence ».

II. — Lanature de cette méthode.

i) l.es procédés qu’elle emploie : ils ne sont ceux ni d’une simple thérapeutique morale, ni d’une pure analyse psychologique, mais se donnent comme ayan : une valeur métaphysique.

2) L’attitude de pensée qu’elle suppose.

A. Aupoint de l’He philosophique.

B. En face de ta théologie.

III. — La portée de cette méthode.

Conclusion : La méthode d’immanence peut-elle être mise au service de l’Apologétique intégrale ?

Bibliographie.

Il n’y a.sil’on considère les choses en gros, qu’une

« doctrine de l’immanence » : tout ce que l’on range

sous ce nom se ramène à un panthéisme mystique, vaguement teinté, après coup, de christianisme, et dont les formes, du point de vue catholique, n’importent guère, puisqu’une même condamnation de principe les atteint.

Par contre, il existe plusieurs a méthodes d’immanence », sans d’ailleurs que ce fait soit initial ni qu’il corresponde à un droit. Employée en premier lieu par M. Maurice Blondbl, à la suite de circonstances accidentelles qui la lui imposèrent, l’expression

« méthode d’immanence » servit d’abord à désigner

la conception que ce philosophe se faisait des devoirs et des besoins de l’apologétique. Tirée ensuite en des sens opposés, l’expression est devenue équivoque ; des pensées fort diverses ont trouvé sous cette rubriquesans défense une hospitalité commode : on s’est expliqué ailleurs (cf. article précédent) sur leur contenu et sur leur portée.

Ici, l’on envisage la méthode d’immanence, telle qu’elle a été originairement proposée et qu’elle est encore aujourd’hui soutenue par celui qui, le premier, a employé cette formule pour désigner son effort. — C’est d’ailleurs, de toutes les tentatives apologétiques récentes, celle qui a le plus suscité de controverses, celle qui mcrile le plus qu’on la considère et qu’on la juge.

article premier. — exposé

Sources. — M. Maurice Blondel : Lettre sur les exigences de la pensée contemporaine en matière d’apologétique et sur la méthode de la Philosophie dans l’étude du problème religieux (Saint-Dizier, Imprimerie G. Saint-.ubin et Thévenot), tiré à part d’articles parus dans les Annales de Philosophie cvré<ie « ne, janvier-juin 1896.

L’Action, Alcan. (On s’est servi pour ce travail, non de la thèse soutenue en Sorbonne le 7 juin 1893 et qui ne compte que xxv-433 p., mais de l’édition complète de xxv-495 p., qui a été publiée en novembre 1893, et qui, à partir de la page ici, renferme des modilications importantes et un chapitre entièrement nouveau de 43 pages.)

Duns l’exposé qui suit, on ne trouvera pour ainsi dire pas de citations ; les quelques phrases mises entre guillemets ne sont pas toujours absolument littérales, on a modifié le temps cfun verbe ou supprimé quelque mot pour les adapter au contexte, — et l’usage qu’on en fait nest que littéraire. Cette exclusion est sysléuuitiiiue : une citation, détachée de son cadre, ne saurait rien prouver, elle ne peut guère servir que de paravent à une interprétation qui se hasarde, sans être sûre.

On ne trouvera pas non plus de références : les sources proprement dites étant pou nombreuses et tout _v elant inq)ortant ou en ayant été utilisé, c’est il toutes les pages de la Lettre et de l’action qu’il auroit fallu successivement