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GRECS RELIGION DES)

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logies polémiques. En voici quelques-uns : E.Meso loras, — jyCi/i// ; -r ?, ^ ir/J^^o^cu « varc/ix-^^ ïy : /./r.- : iv.z. Atliè nes, igoi-1904 (deuxième partie) ; C. Androutsos, "Zjuiwi/f. i- ir.iiv^i ocôîâsliv, Athènes, 1901 ; E. Ouspenskij, Théologie polémique, 3’édit., Péleisbourg, 1895 (en russe) ; J. Trouskovskij, Manuel de théologie polémique, 1’cdit., Mogliilev sur le Dnieper, 1 889 (en russe) ;

4. Apologétique catholique. — Sur eliacun des dogmes attaqués parles Orthodoxes, voir les divers traités de théologie et les dictionnaires de tliéologie catholique. Nous indiquons seulement ici quelques ouvrages se plaçant directement au point de vue de la controverse avec les schismatiques. J. B. Franzelin, Examen doctiinæ Macarii Bulga/.oii’de processione Spiritus Sancti, 2’éd., Prati, 189^ ; Th.de Hégnon, Eludes de théologie positii-e sur la sainte Trinité, t. IV, Dogmatique grecque du Saint-Esprit, PaTU, <^8. Ces belles études utilisent d’une manière originale les textes patristiques réunis par Petau, De tlieolugicis dogmatihus, t. II, De Trinitate, lib. VU et VIII, pp. 262-486 de l’édition d’Anvers, 1 "oo : V. de Buck, Essai de conciliation sur le dogme de la procession du Saint-Esprit.’[larn dans les Etudes de théologie. 185^, n" 2. Sur l’origine du Filioque, voir l’article d’E. Mangenot : Origine espagnole du Filioque dans la Haue de l’Orient chrétien, l. X(1906). p. 92-101 ; C. Tondini, /.e pape de Rome et les papes de l’Eglise orthodoxe, Paris, 1876 ; du même, la primauté de saint Pierre prouvée par les titres que lui donne l’Eglise russe dans sa liturgie, Paris, 18C7 ; J. Gagarin, /, (( primauté de saint Pierre et les livres liturgiques de l’Eglise russe, Paris. 1863 : Vl.Solovief. /.a liussie et l’Eglise universelle ; liv. II : /.a monarchie ecclésiastique fondée par Jésus-Christ, pp. 8--202, Paris, 1889 ; P. de Meester, Le dogme de l’Immaculée conception et la doctrine de l’Eglise grecque, Paris, 1^06 ; X.Marini, l.’Immacolata concezione di Maria J’ergine et la Chicsa ortliodossa dissidente, Katne, 1908 ; P. Areudius. De concordia Ecclesiæ orientalis et occidentalis in septem sacra mentorum ad ministratione, Paris, 1672. Sur les Azymes se référer à l’article de J. Parisot, Azyme, dans le Dictionnaire de Vacant-Mangenot. t. I, col. 2653-2064 ; V. de Buck, Essai de conciliation sur le dogme de la vie future, paru dans les Etudes de théologie, 1858 ; M. Lequien, Dissertationes Damascenicæ : I, De processione Spiritus sancti ; Y, De Purgntorio : VI, De Azymis, dans Migne, P. C, t. XCIV.eol. igî. 350, 367.

Les divergences dogmatiques sont encore étudiées dans les ouvrages suivants : J. Rozaven, l’Eglise catholique justifiée contre tes attaques d’un écrivain qui se dit orthodoxc(Stourdza), Paris, 1822 ; nomelle édition abrégée et remaniée par le prince Augustin Galitzin, sous ce titre : De la réunion de l’Eglise russe avec l’Eglise catholique. Paris, 1864 ; f.a question religieuse en Orient, réfutation d’un écrit intitulé : Paroles de l’orthodoxie catholique au catholicisme romain (Extrait de la Civilta cattolica). Paris, 1854 ; A. Tilloy, l.esEglises orientales dissidentes et l’Eglise romaine, Paris. 1889 : J. B.Rliom, Controverse d’un théologien catholique romain avec un théologien orthodo.re schisinatique (traduit de l’allemand par E. Ommer). Bruxelles, 1896. L’encyclique du patriarche. thimeVII.

publiée en 1895, a été réfutée par plusieurs théologiens catholiques, entre autres par S. Brandi, De l’union des Eglises, Rome 1896 ; par J. B. Bauer, Argumenta contra orientalem Ecclesiam ejusque synodicam encyclicam, Inspruck, 1897 ; le même ouvrage en grec, Syra, 1899 ; par M. Malatakis. Dépense à la lettre patriarcale et synodale de

l’Eglise de Conslantinople sur les divergences qui divisent les deux Eglises. Gonstantinople, 1890(traduit par l’auteur de l’original grec. Conslantinople, 18y5) ; j)ar F. Tournebize, L’Eglise grecque-orthodoxe et l’union, 2" partie. Paris, 1900 (coll. , ’<cience et religion). Le problème de l’union est étudié par le P. Michel (des Pères Blancs) dans J.’Orient et Home, Paris, iSg.’i, et surtout par les Acta prinii conventus Velehradensis Tlieologorum commerça studiorum inter Occidentem et Orientent ciipidorum, Prague. 1908 ; C. Charon, l.e quinzième centenaire de saint Jeun Chrysostome, Rome, 190g.

M. JUGIB.


GRECS (RELIGION DES).

I. Histoire : 1° Les origines, 2° Homère, 3° Hésiode, 4° du VIP siècle à la fin du V avant Jésus-Christ, ô° le commencement de la décadence, 6° la fin de la religion grecque.

IL Culte.

I

HISTOIRE

La religion grecque n’a point été une doctrine ou un ensemble de rites cristallisés pendant des siècles en un système tixe. Si quelques traits se retrouvent identiques aux différentes périodes de son existence, beaucoup d’autres ont profondément varié. Pour s’en faire une idée exacte, il est nécessaire de les étudier dans leur développement historique. Nous distinguerons six périodes principales : i" les origines ; 2" Homère ; 3" Hésiode ; 4" du vu’siècle à la lin du V’avant Jésus-Christ ; 5" le commencement de la décadence ; 6 » la lin de la religion grecque.

I. Les origines. — Remonter au delà d’Homère eût semblé chimérique, il y a cinquante ans. On croyait avec Fénelon que l’Iliade et l’Odyssée nous représentaient au vif la simplicité du monde naissant. Pourtant cet inconnu a tenté de hardis explorateurs, et nous savons maintenant que, sous la Grèce des temps homériques. il existait une civilisalion mycénienne déjà brillante (environ lôooà iioo). Les découvertes archéologiques de l’Allemand SciiLiEMANN à Hissarlik, l’antique Ilios (1871), à Mycènes (187’, -1876), à Tyrinthe (1884-188ô), nous ont révélé ce passé antérieur à Homère. Sur d’autres points, des recherches analogues ont été entreprises : à Santorin, lalysos, Spata, surtout dans l’ilc de Crète : le chef de la mission archéologique anglaise, sir Arthur Evans, y a déblayé le palais de Cuosse, et comme les parois en étaient ornées à profusion de doubles haches (en lydien, lairy.s), il a proposé d’y reconnaître le « Labyrinthe » ou palais de la Hache, où la fable grecque faisait régner le roi Rlinos. Ces fouilles, et celles de M. Halbuiîrr à Phæstos. ont l>ermis de remonter dans l’histoire de la civilisation jusqu’au delà de l’an 2000 avant Jésus-Chrisl. (Les résultats de ces recherches viennent d’être clairement et brillamment exposés par M. René Drssvii », Les civilisations prèhelléniques dans le bassin de la mer Egée, Paris, 1910 : cet ouvrage complète heureusement celui du R.P. Lagrange. La Crète ancienne, Paris. igo8.)

De toutes ces découvertes, l’histoire de la religion grecque devait naturellement tirer prolit. Les savants ont cherché à lixer (jnelques traits de ce culte ancien, qui précéda Homère. Dans la Grèce historique, grâce aux fouilles ic Délos, Delphes, Eleusis. Epidaure, Dodonc, ils ont étudié plus minulieuscmenl les rites locaux, cherché jusiiu’où ces usages pion-