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lentes des phénomènes électro-optiques, par l’éther élastique, par l’éther diélectrique, par les ions ?

L’équivalence des conclusions de théories qui sont contradictoires entre elles dans leurs hypothèses fondamentales nous empêche absolument de voir dans aucune de ces théories une explication intégrale et définitive des choses.

Une théorie n’est donc qu’un langage destiné à traduire les rapports réels décelés par l’observation et l’expérience. Les trois théories optiques sont trois langages différents. Dans une recherche déterminée l’une des images est meilleure, celle qui est source plus féconde de découvertes.

Mais, oserait on parler de la vérité d’une théorie alors que la moindre éducation mathématique permet de saisir que le nombre des théories équivalentes en somme, et contradictoires dans leurs hypothèses essentielles, est illimité ?

Il ne nous paraît pas bien nécessaire d’insister sur ce point.

Une théorie de la science rationnelle est un système d’images, de symboles, qui synthétise le connu et sert de guide pour avancer vers l’inconnu, système rationnel qui, s’il a de la valeur, suggèrera l’idée de la recherche de faits nouveaux.

Il n’est pas question (12) « d’une adéquation de la pensée aux choses, mais d’une analogie ou proportion exacte entre les relations de nos symboles et celles qui existent dans les choses. » Notre lan-