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Goha et Nour-el-Eïn s’absorbèrent à les attendre et se dénoncer leurs chutes.

— Regarde ! Elle vient de s’éteindre à la pointe du minaret.

— Il y a des génies dans l’air, dit Nour-el-Eïn.

— Tu crois ?

— J’en suis certaine… Il y a toujours des génies dans l’air… Mais ce soir, ils ont dû commettre des méfaits… Allah ! Protège-nous !

— Allah ! protège-nous ! répéta Goha.

— Encore une ! Comme elle tombe !

— Est-ce qu’elle peut tomber sur nous ? demanda Goha en se serrant contre la jeune femme…

— Non, elle tombe sur les génies seulement…

— Où sont les génies ? montre-les-moi…

— Je ne puis pas te les montrer… On ne peut pas les voir… Mais ces étoiles ce sont de blocs de feu qui tombent sur les mauvais génies…

— Ah !… Et qui les jette ?

— Ce sont les Anges du Paradis…

— Ils sont méchants…

Nour-el-Eïn frémit.

— Ah ! ne dis pas cela ! chuchota-t-elle… Si le Nabi t’entendait !… Tu viens de faire un péché terrible…

— Ne t’inquiète pas, répliqua Goha d’une voix tranquille, ça n’a pas d’importance…

— Qu’est-ce qui n’a pas d’importance ?

— Ce que je dis…

— Et pourquoi ?

— Parce que je suis idiot… Le Nabi ne se fâche