STRATÉGIE AVIATRICE[1]
Préambule
Deux considérations principales, combinées l’une à l’autre, semblent devoir présider à cette nouvelle branche de l’art militaire : d’abord, la situation topographique du lieu ; ensuite, la proximité ou l’éloignement des voies aériennes de tout point terrestre ou aérien à défendre ou à attaquer.
Sans parler de la topographie dont on possède des bases suffisantes, qu’on trouvera sur les cartes de l’État-major, on saisit les difficultés, voire même l’impossibilité, qui se présentent pour établir, d’emblée, les cartes des voies aériennes ; précédemment, nous nous sommes contenté d’indiquer l’impérieuse nécessité de les posséder le plus tôt possible ; en leur absence, force nous sera donc, ici, de ne nous occuper que des généralités stratégiques et exceptionnellement de quelques détails lorsqu’ils se présenteront à propos. Nous le dirons très simplement, tel que cela nous apparaissait alors et tel que nous le voyons encore aujourd’hui.
- ↑ Cette note, écrite d’abord pour l’entrée en matière dans le cours de stratégie à l’École d’aviation militaire, devrait, plus tard, être présentée au congrès aéronautique de 1900, ainsi que cela avait été annoncé, mais les circonstances ne le permirent pas.