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NOTE No 7

STRATÉGIE AVIATRICE[1]


Préambule

Deux considérations principales, combinées l’une à l’autre, semblent devoir présider à cette nouvelle branche de l’art militaire : d’abord, la situation topographique du lieu ; ensuite, la proximité ou l’éloignement des voies aériennes de tout point terrestre ou aérien à défendre ou à attaquer.

Sans parler de la topographie dont on possède des bases suffisantes, qu’on trouvera sur les cartes de l’État-major, on saisit les difficultés, voire même l’impossibilité, qui se présentent pour établir, d’emblée, les cartes des voies aériennes ; précédemment, nous nous sommes contenté d’indiquer l’impérieuse nécessité de les posséder le plus tôt possible ; en leur absence, force nous sera donc, ici, de ne nous occuper que des généralités stratégiques et exceptionnellement de quelques détails lorsqu’ils se présenteront à propos. Nous le dirons très simplement, tel que cela nous apparaissait alors et tel que nous le voyons encore aujourd’hui.

  1. Cette note, écrite d’abord pour l’entrée en matière dans le cours de stratégie à l’École d’aviation militaire, devrait, plus tard, être présentée au congrès aéronautique de 1900, ainsi que cela avait été annoncé, mais les circonstances ne le permirent pas.