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NOTE No 5

LES VOIES AÉRIENNES[1]


PREMIÈRE PARTIE

Généralités

Grave question ! L’attention des aviateurs militaires, continuellement tournée vers les variations atmosphériques, n’aurait pas manqué d’amener l’organisation d’un service météorologique permanent capable de renseigner à chaque instant les états-majors et les aires sur les phénomènes aériens au fur et à mesure qu’ils se seraient produits dans toutes les régions. En attendant cette solution, nous aurions fait un large appel au concours des observatoires déjà existants.

La pluie, la neige, la grêle, les orages, devenaient les obstacles des routes aériennes que les avions auraient dû franchir ou éviter pour se réfugier sur une aire amie. Le simple vent, au contraire, aurait plutôt favorisé leur voyage, à la condition, toutefois, qu’ils eussent suivi certaines directions établies par le service météorologique.

Par une explication simple, nous établirons en principe la formation de la voie atmosphérique : chaque fois que le vent souffle plus ou moins normalement vers un coteau à déclivité ordinaire, la couche atmosphérique en mouvement se

  1. Quelques-unes des notes qui suivent datent de longtemps. Elles ont été réunies en une seule en 1899, alors que tout espoir de reprendre l’affaire de l’aviation militaire avait disparu.