Page:Ader - L’Aviation militaire. 1911.pdf/126

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
90
L’AVIATION MILITAIRE

éclaireurs devront être répartis dans ces six légions, au service et aux ordres de leurs chefs. Des divisons semblables en nombre suffisant circonscriront Paris ; d’autres seront établies en province sur tous les points stratégiques.


L’armée régionale

Le grand chef de cette armée portera le nom de général régional. Le titulaire de ce commandement assumera de grandes responsabilités et, pour cette raison, on lui adjoindra un sérieux état-major. L’importance de cette force aviatrice variera entre deux, trois, quatre ou cinq divisions et se chiffrera donc, dans ces cas extrêmes, par 5.400 et 13.500 avions environ, ou par un nombre intermédiaire, s’il ne s’agit de réunir que trois ou quatre divisions.

Ces armées aviatrices régionales, très puissantes, maîtriseront chacune une contrée de notre territoire, par exemple : Orléans, Bordeaux, Lyon, Toulouse, Marseille, etc. Mais le Nord, l’Ouest et l’Est de la France en verront atterrir un plus grand nombre. Paris, surtout, en retiendra deux pour sa défense ; installées, au grand complet, à Satory et à Vincennes. Ensuite, partout en France, et principalement dans les parages exposés à être attaqués à l’improviste, les divisions seront désignées longtemps à l’avance pour qu’elles sachent à quelle armée régionale elles appartiennent, afin que, en cas de mobilisation, la concentration soit instantanée. L’expression paraîtra peut-être excessive, mais elle répond bien à la nécessité de rapidité, dont ont besoin les évolutions aériennes, et laquelle, dans l’Est, sera la condition capitale du succès.


L’armée nationale

Le commandement suprême en serait donné à généralissime dont le titre serait : grand général, relevant directement du ministre de l’aviation.