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Cher monsieur Waltz,

Je ne me rappelle jamais sans émotion les heures que j’ai passées près de vous, à la bibliothèque de Colmar, quand je voulais célébrer votre charmante cité. Vous m’aviez arrangé, contre une fenêtre, pour travailler, une petite table ; de là, je pouvais voir ce cloître mélancolique des Unterlinden, où semble flotter encore le parfum des roses dominicaines, et entendre le bruit monotone de l’eau qui coule de la fontaine où se dresse la statue du Beau Martin. Vous, cependant, vous alliez, vous veniez, souriant, empressé, tout à tous, et souvent