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PARTENZA…

contenant parmi les boucles de ses cheveux couronnas de lierres, la splendeur et l’éclat d’une charmante jeunesse.

Je pense à cette autre peinture exquise, Mercure et Maïa, que je viens de voir avant d’entrer ici ; elle est plus ravissante encore que la précédente et mériterait autant que celle-ci la relégation du Musée secret, — cet excès d’honneur ou cette indignité. Maïa, gracieuse, s’abandonne généreusement sur l’épaule d’un Mercure adolescent dont la svelte et complète nudité frôle les chairs aux lignes délicates de l’aimée. De ces deux créations merveilleuses, Mercure est encore la plus belle et la plus sereine, et l’on retrouve dans l’exécution de cette figure ravissante le même soin, le même raffinement, le même amour, — il n’y a pas d’autre mot, — qui inspirait plusieurs siècles avant les statuaires grecs épris de l’admirable beauté de leurs modèles.

Une fine mosaïque attire et retient les regards sous le charme des formes parfaites qu’elle reproduit : c’est une hamadryade dont tout le corps, d’une grande beauté, semble se préparer à la danse ; dans un mouvement qui ne laisse échapper aucun des attraits de sa pleine et souple carnation, les bras s’arrondissent languissamment au-dessus de sa tête, et son visage doux et riant a la coquetterie de ne pas laisser apercevoir la joie que lui cause l’arrivée d’un satyre marchant vers elle, bras tendus, prêt à meurtrir de caresses l’objet de sa convoitise.

Moins jolie est la Vénus Marine étendue dans sa