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PARTENZA…

couvertes d’un collier de ces attributs. Leur nombre, suivant l’usage, représente une égale quantité de victoires consécutives (!) remportées sur la belle créature par son heureux amant… Et je’ne sais qui louer de cette heureuse personne ou de l’adolescent robuste qui marquait auprès d’elle, très près, l’anniversaire impétueux de ses dix-sept printemps… Pends-toi, Hercule.

Si je cherchais auprès d’elle la fière image de lui, sans doute la reconnaitrais-je dans un des trois élégants personnages qui soutiennent le brasero de ce magnifique Trépied de bronze que nul n’ignore dans son ensemble, sinon dans… sa totalité. Voltaire parle d’un trépied d’or né sur l’enclume du divin forgeron et qui se rendait seul aux conseils des dieux ; celui du Cabinet Secret, lui, est prêt à voler aux conseils des déesses… Pends-toi, Vulcain.

Et de quel geste spirituel le bras des trois faunes se tend aussi, portant devant eux le mouvement conjurateur d’une main plus soucieuse d’aider au danger qui les menace que d’en écarter les angoisses voluptueuses. Rien n’égale, dans ce lieu de réprobation, la mutinerie gracile et les adorables contours de ces figurines du Trépied de bronze, au priapisme sans brutalité, candide comme l’effervescence involontaire des jeunes hommes à leur réveil.

Vais-je pas, devant eux, me voiler le visage et, pour je ne sais quelle pudeur à tort alarmée, taire ce dont l’antiquité fit un Objet sacré sur quoi, dans les grandes époques, sinon aux siècles de décadence, rayonnait