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— Et surtout la mienne !… Vous avez raison !… Et Raymond laissa tomber sa tête dans ses mains et sanglota.

À la vue de ses larmes, en entendant le bruit de ses soupirs, Anna devint insensée, et, s’élançant auprès de Raymond, elle l’entraîne auprès du lit de sa mètre, tombe à genoux sur l’estrade, et d’une voix étouffée :

— Mère, dis-lui donc que je n’ai pas voulu l’affliger ! que j’ai tort ! qu’il a raison !… Raymond ! Raymond !… Je n’ai jamais douté de votre cœur… pardonnez-moi ! pardonnez-moi !…

Et, le visage couvert de larmes, les mains jointes, elle était à genoux sur la peau de tigre qui était devant le lit de sa mère, les yeux élevés vers Raymond et lui demandant sa grâce… Oh ! comment un tel amour put-il être méconnu ?

— J’ai tort en apparence, Anna… j’ai tort, mais je le réparerai… votre frère ne