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Salanches pour chercher le meilleur médecin. Raymond se précipita dans la chambre d’Anna ; elle le reconnut encore.

— Raymond, lui dit-elle en lui tendant sa main brûlante, ne me quitte plus… tu n’auras pas long-temps à attendre… pour moi, je t’ai attendu pour mourir.

Désespéré, Raymond se mit à genoux pour recevoir cette main, dont la pression le faisait tressaillir…Il était là comme devant un lit mortuaire.

Le médecin arriva : la malade n’avait plus sa tête ; il la trouva très-mal et le dit à Raymond. Il ne lui cacha pas que la manière extraordinaire dont elle avait vécu, depuis deux ans, avait attaqué sa santé jusque dans les principes vitaux.

— Il faut un grand calme… pas d’émotions vives, dit le médecin, et peut-être pourrons-nous la sauver…

La maladie fut longue. Pendant un mois,