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Elle y retourna trop tard, Benedetta était morte.

En apprenant cette nouvelle, Anna fut vivement affligée. Elle eut de plus à consoler sa nourrice, qui pleurait son enfant. Elle restait seule en ce monde, que pouvait-elle demander à Dieu ?… de rejoindre ceux qui l’avaient précédée ?… Mais non… n’avait-elle pas un ami ?… hélas ! ne l’avait-elle pas abandonné ?…

Benedetta était morte quelques heures seulement avant son arrivée ; elle lui fit rendre les derniers devoirs et suivit son convoi… Maintenant, dit-elle en joignant les mains et paraissant parler à voix basse à quelqu’un qui aurait été près d’elle… maintenant ne nous quittons jamais !…

Les semaines, les mois, s’écoulèrent : Anna reprit ses courses aventureuses, et parcourut ainsi tout le pays des Grisons. Mais l’été se passa et l’automne vint suspendre les voyages d’Anna, et elle devint plus sédentaire. Ce fut