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Bianca la rappelèrent à elle-même et à leur situation.

— Mais le vice-roi ? dit-elle enfin.

Zingha sourit. Le caractère du vice-roi lui était connu : il devait accepter. Dona Maria et Bianca le comprirent aussi, et la jeune fille retomba anéantie sur son siège… Rien ne pouvait empêcher ce qu’elle craignait. Le roi de Portugal lui-même y trouverait trop d’avantages pour ne pas donner son consentement. Zingha offrait de faire convertir par la contrainte, si la persuasion ne servait pas, ses sujets et ceux d’une partie de l’Abyssinie, qui, à cette époque, n’était pas encore catholique. Ces avantages, qu’elle faisait valoir avec complaisance, étaient bien assez importans pour que le pouvoir cédât à leur force. Zingha le savait, et sa sécurité montrait qu’elle connaissait les hommes malgré sa jeunesse !…

Au moment où le désespoir de Bianca allait se calmer par le raisonnement de dona Maria,