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assez extraordinaire pour trouver en lui-même des choses étonnantes.

Don Pedro, délivré des liens qui l’auraient engagé dans des convenances qu’il ne pouvait plus rompre, priait Dieu de ne le pas abandonner dans la route où il se trouvait jeté. Entraîné malgré lui vers un être dont la nature semblait l’éloigner, il comprenait à peine ce qu’il sentait, et pourtant il sentait que c’était de l’amour… De l’amour pour cette femme dont le cœur ne battait que pour la gloire, et qui n’aimait que la guerre et le bruit des batailles !… de l’amour pour une femme dont le teint cuivré révélait lui-même une origine différente de la nôtre !… et dans le siècle obscur où vivait don Pedro ce signe de peau cuivrée ou de teinte noire disait aux autres hommes que la race de Caïn existait dans ceux de cette couleur…

— Oh mon Dieu ! éclairez-moi, disait don Pedro ; je vous demande un rayon de votre divine intelligence pour me conduire dans ce la-