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Don Juan pouvait lui répondre qu’elle ne l’écoutait pas encore ; mais il préféra pas l’irriter davantage, et lui demanda seulement la cause de cette colère causée par un motif qu’elle n’avouait pas : Zingha finit enfin par dire qu’elle était très-irritée de voir que le vice-roi ne fût pas son parrain. Don Juan fut confondu.

— Grand Dieu ! s’écria-t-il, pouvez-vous croire que j’aurais choisi mon fils pour être votre parrain si vous-même ne l’aviez désigné !… mais du moment que la chose vous déplaît, qu’il n’en soit plus question… Don Pedro sera parrain de la princesse Cambo, et moi je serai le vôtre avec dona Maria…

— Ne puis-je avoir deux marraines ? dit alors Zingha, qui était toujours douce et bonne quand les choses marchaient comme elle l’entendait…

— Je pense que oui ; au surplus, nous le ferons pour la première fois s’il n’y en a pas d’exemple, l’événement d’aujourd’hui est bien