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Zingha parut se réconcilier véritablement avec son frère. Elle demeura plusieurs heures enfermée avec lui ; elle lui communiqua le plan de ce qu’elle voulait faire dans son ambassade, reçut les pouvoirs les plus étendus, et partit pour Angola au milieu des cris de joie et d’amour d’un peuple qui l’adorait… À son faste habituel N-Golan-Bandi avait joint, selon sa demande, une suite de deux cents esclaves, dont la moitié était formée de cinquante jeunes filles et cinquante jeunes hommes tellement beaux que les Portugais eux-mêmes demeurèrent étonnés devant une beauté aussi rare dans le peuple noir ! Les autres cent esclaves étaient destinés[1]

  1. Ce sont des hommes destinés à porter sur leur dos les personnes riches qui peuvent en entrenir dans leur écuries, car c’est la seule espèce de monture qu’il y ait à Loando (capitale du Matamba) ; les chevaux et les mulets y sont tellement rares qu’on regarde comme un luxe royal d’avoir quelques bêtes de sommes dans ses écuries à Losado.