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main comme un roseau !… À genoux, malheureux ! et demande pardon à Dieu de porter le nom d’homme !

Jankeli tremblait devant Marina ; quant à elle, elle versait des larmes de sang en songeant que, pour porter le titre de czarine, elle acceptait la honte d’être la femme d’un tel misérable : le renier, c’était abolir l’existence de Démétrius ; l’avouer, c’était une honte… Combien la malheureuse femme souffrait d’une telle humiliation !… Dans son infortune, elle éprouvait plus de douleurs qu’aucune autre femme n’en peut supporter.

— Tu dois régner ou mourir, dit-elle à Jankeli : mourir ou régner, c’est la devise que tu as dû choisir en entrant dans la route que tu parcours… marche droit, s’il est possible, mais songe que je suis à tes côtés et que je porte le nom que tu as usurpé… je ne veux pas qu’il soit déshonoré…

Le misérable était lâche… et il tremblait