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la vue de l’armée nombreuse qui allait fondre sur eux, tout autre se serait découragé. Grégory ne consulte pas le nombre :

— Camarades, dit-il aux siens, ce nombre vous effraie-t-il ? dites un mot, et nous nous retirerons !

— Non, non, s’écrièrent les Polonais ! non ! pas de quartier, pas de grâce pour des hommes qui préfèrent un assassin à leur prince légitime !…

Et ils demandent le combat à grands cris. Démétrius, rempli de foi dans la bonté de sa cause, accepte avec joie ; mais avant de faire battre la charge, il tombe à genoux devant son armée :

— Mon Dieu, s’écrie-t-il, ma cause est la vôtre !… c’est celle de la justice et de la vérité… je ne vous demande que de faire triompher cette cause si elle est juste, et de me foudroyer à l’heure même si je suis un imposteur !…

Le combat fut affreux ! on se battait dans