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impossibles à prendre. Lorsqu’on les épouse enfin, elles apportent à leur mari une innocence éclairée une candeur instruite. Elles ont gardé tout le trésor de la jeune fille, excepté la naïveté. Il ne leur manque rien, si ce n’est peut-être le duvet des pêches sur l’arbre. Elles sont comme ces fruits du marché de Paris, qui ont passé par sept ou huit mains avant que nous y mettions la dent.


Après le mariage elles usent de quelque liberté, si la chronique dit vrai. On prétend que les maris complaisants sont en grand nombre dans la classe moyenne, et que beaucoup de femmes pourvoient elles-mêmes aux besoins de leur toilette. Je crois que ce reproche est, sinon tout à fait injuste, du moins fort exagéré. Voici les enfants qui arrivent à la file ; les premières rides se dessinent sur le front, l’âge vient, la femme abdique, la mère succède, la coquetterie s’éteint, la toilette se fane ; il ne reste plus qu’une sorte de gouvernante en robe de laine, qui marche derrière ses filles à la promenade du Pincio.


La bourgeoisie romaine ressemble si peu à la nôtre que vous serez sans doute curieux de la passer en revue d’un peu plus près. Entrons dans les rangs, et commençons par les professions libérales.

M. Marchetti, M. de Rossi, M. Lunati sont des hommes