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84\tl’oncle\tet\tle neveu. que François s’avisa de lui lier les mains : quel ré¬ veil ! i III Le docteur entra en s’excusant. François se leva, ■p remit son livre sur le bureau, et exposa l’affaire avec une extrême volubilité , en se promenant h grands pas.

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« Monsieur, dit-il, c’est mon oncle maternel que je viens confier à vos soins. Vous voyez un homme de quarante-cinq à cinquante ans, endurci au travail manuel et aux privations d’une vie laborieuse ; du reste , né de parents sains, dans une famille où l’on n’a jamais vu un cas d’aliénation mentale. Vous n’au¬ rez donc pas à lutter contre une folie héréditaire. Son mal est une des monomanies les plus curieuses que vous ayez eu l’occasion d’observer ; il passe , avec une incroyable rapidité, de l’extrême gaieté à l’ex¬ trême tristesse ; c’est un mélange singulier de mono¬ manie proprement dite et de mélancolie. — Il n’a pas complètement perdu la raison ? — Non, monsieur, il n’est pas en démence, il ne déraisonne que sur un point, et il appartient bien à votre spécialité. — Quel est le caractère de sa maladie ? — Hélas ! monsieur, le caractère de notre siècle, a cupidité ! Le pauvre malade est bien de son temps.