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L*ONCLE ET LE NEVEU.\t79 François était majeur et maître de sa personne, mais celle qu’il aimait dépendait d’un père dont il fallait obtenir le consentement. C’est ici que la timi¬ dité du malheureux jeune homme reprit le dessus. Claire avait beau lui dire : « Écrivez hardiment ; mon père est averti : vous recevrez son consentement par le retour du courrier. » Il fit et refit sa lettre plus de cent fois, sans se décider a l’envoyer. Cependant la tache était facile, et l’esprit le plus vulgaire s’en fût tiré glorieusement. François connaissait le nom, la position, la fortune et jusqu’à l’humeur de son futur beau-père. On l’avait initié à tous les secrets de la famille; il était presque de la maison. Que lui res- iait-il à faire ? A indiquer en quelques mots ce qu’il était et ce qu’il avait; la réponse n’était pas douteuse* Il hésita si longtemps, qu’au bout d’un mois Claire et sa mère furent réduites à douter de lui. Je crois qu’elles auraient encore pris quinze jours de patience, mais la sagesse paternelle ne le leur permit pas. Si Claire aimait, si son amant ne se décidait pas à dé¬ clarer officiellement ses intentions, il fallait, sans perdre de temps, mettre la jeune fille en lieu sûr, à Paris* Peut-être alors M. François Thomas pren- J\tb rirait-il le parti de venir la demander en mariage : il savait où la trouver.\t- lin matin que François allait prendre ces dames pour la promenade, le maître d’hôtel lui annonça