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LA MÈRE DE LA MARQUISE.\t409 — Mais, madame, c’est vous qui aviez dit.... — Mademoiselle Julie, quand votre maîtresse vous parle, il ne vous appartient pas de dire mais. Parce que j’ai supporté vos défauts pendant quinze ans, vous avez peut-être cru que j’étais engagée avec vous pour la vie ? C’est comme maître Pierre, votre fidèle ami, qui suit vos bons exemp les et n’en veut faire qu’à sa tète. Vous me servez passablement mal ; et, ce qui est beaucoup plus grave, il vous est arrivé à tous deux de manquer grossièrement à Mme la marquise d’Ou- trevillc. Ne venez pas encore objecter que c’est moi qui avais dit. Le fait est que ma fille ne peut plus vous voir ni l’un ni l’autre, et comme je retourne à Arlange— — Je comprends, madame, vous nous punissez de vous avoir obéi. «\t■ C’est ainsi que Mme Benoît congédia ses alliés avant la signature de la paix. Deux jours plus tard, son sou¬ rire éclairait Arlange. Elle ne parla point du passé ; elle s’abstint de toutes récriminations ; elle se récon¬ cilia franchement avec sa fille et son gendre : peu s’en fallut qu’elle ne convînt de ses torts. « Mes enfants, dit-elle, que vous êtes bien ici ! Res¬ tez-y longtemps, restez-y toujours! Gaston avait bien raison de faire l’éloge de la campagne : c’est là s qu’on se porte bien et qu’on élève les belles familles. Donnez-moi beaucoup de petits-enfants ; je ne me plaindrai jamais d’en avoir trop. C'est moi qui doterai