Page:About - Les mariages de Paris, 1856.djvu/399

Cette page n’a pas encore été corrigée

•LA MÈRE DE LA MARQUISE.\t393 En descendant de voiture, elle aperçut dans la cour une ancienne victime de son emportement, le candide Jacquet. « Viens ici, mon garçon ! lui dit-elle. Approche, ne crains rien ; tu es pardonné. Tu veux donc rentrer à mon service ? — Oh ! merci bien, madame. Monsieur le mar¬ quis m’a présenté dans une maison. •— Le marquis t’a présenté ? Tu as du bonheur, toi ! — Oui, madame, je gagne trente francs par mois. — Je t’en fais mon compliment. C’est tout ce que tu avais à me dire ? — Non, madame ; je viens vous apporter deux let¬ tres. — Donne donc ! — .Un petit moment, madame ; je les cherche sous la coiffe de mon chapeau. Les voici ! » L’une de ces lettres était de Gaston, l’autre de Lu¬ cile. Gaston disait : « Ma charmante mère, « Dans l’espoir que l’amour maternel vous arra¬ chera de ce Paris que vous aimez trop, j’emmène vo¬ tre fille à Arlange. Puissiez-vous venir bientôt nous y rejoindre ! »\t' « Qui est-ce qui t’a donné cela ? » demanda Mme Benoît à Jacquet. Mais Jacquet avait fui, comme un oiseau devant l’orage. Elle décacheta vivement la