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■— - —- -- ■ ■ LES JUMEAUX DE L’HÔTEL CORNEILLE. 33

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il H 1:. ■H+. lÎ' I n « '■>í -i aucu i de ces brimborions qui trahissent les attentions d’une femme : pas même une chaise de tapisserie! Le meuble de la salle à manger était en chêne. Le salon, de satin ponceau, avait un air décent, riche et confortable. Le cabinet de travail était plein de di¬ gnité : vous auriez dit le sanctuaire d’un auteur qui écrit rhistoire des Croisades. Dans la chambre à cou¬ cher, on voyait une énorme tapisserie représentant la clémence d’Alexandre, une table de toilette en marbre blanc, un magnifique nécessaire étalé dans l’ordre le plus parfait, quatre fauteuils de moquette, et un lit à colonnes, lit monastique, large de trois pieds tout au plus. La décoration ne donnait aucun démenti aux as¬ surances de l’ameublement. Dans le salon, des paysa¬ ges , une esquisse de Corot, quelques études signées « ■ Français, Villevieiíle, Varennes, Lambinet. Dans la la salle à manger, un tableau de chasse par Mélin, quelques volailles par Couturier, une nature morte d’après Philippe Rousseau. Dans le cabinet, un tro¬ phée d’armes, de cannes et de cravaches, et quatre grands passe-partout remplis de gravures à l'eau- forte qui auraient pu figurer chez le farouche Hippo- lyte : des Paui Huet, des Bracquemond, de^Méryon. Dans la chambre à coucher, cinq ou six portraits de famille achetés d’occasion chez les brocanteurs de la lue Jacob. Les meubles, les tableaux, les gravures et les livres de la bibliothèque, triés avec un soin scru— 236 .