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creuse, qui ne se mêlera pas de la forge et qui ne viendra point contrarier mes expériences.

— Tant mieux si elle vous a plu. Quant à vous, vous avez fait sa conquête : elle me l’a dit d’un signe pendant que je lui baisais la main. Je crois que nous pouvons faire la demande en mariage.

— Déjà ?

— Mais c’est ainsi que les affaires se traitent dans tous les contes de fées. Lorsque le fils du roi eut réveillé la Belle au bois dormant, il l’épousa séance tenante, sans même aller quérir la permission de ses parents.

— Quant à moi, je n’ai malheureusement besoin de la permission de personne.

— Si vous trouvez que demain soit un peu tôt, nous attendrons quelques jours. Je me tiendrai à vos ordres, et vous me direz quand je devrai mettre des gants blancs. À propos, il faudra que vous me prêtiez votre acte de naissance et quelques autres pièces indispensables.

— Quand vous voudrez. J’ai tous mes papiers dans une liasse ; vous y prendrez ce qu’il faudra. »

La voiture s’arrêta devant la maison du baron. Gaston descendit aussi et continua sa route à pied, pour s’assurer qu’il ne rêvait pas.

Le lendemain, M. de Subresac vint prendre l’acte de naissance et emporta, comme par distraction, tous les papiers qui l’accompagnaient. Il confia le dossier