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livres de rente. Vous en donnera-t-on autant à Poullaouen ?

— Non, mais j’y serai dans mon élément. Proposeriez-vous à un poisson cent mille francs de rente pour vivre hors de l’eau ?

— Eh bien ! n’en parlons plus. Je voulais vous dire cela en passant. Maintenant j’ai quelques visites à faire ; au revoir. Vous ne partirez pas sans me dire adieu ? »

Le baron s’avança jusqu’à la porte en souriant malicieusement. Au moment de sortir, il se retourna, et dit à Gaston :

« À propos, les cent mille francs de rente sont le revenu d’une forge magnifique. »

Gaston l’arrêta sur le seuil : « Une forge ! J’épouse ! Voulez-vous me permettre d’aller vous prendre demain pour dîner chez ma belle-mère ?

— Non, non. Épousez Poullaouen !

— Mon cher baron !

— Eh bien, soit. À demain. »


II


Après le départ du baron, Gaston d’Outreville se jeta dans le fauteuil, plongea sa tête dans ses deux mains et réfléchit si longuement que son encre de Chine eut le temps de sécher. « À quel propos, se