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LE BUSTE avec lui; je lui ferai des compliments, je le promène¬ rai avec moi dans le parc, et je lui servirai des ailes de poulet, tandis que je ferai manger les pilons à M. Lefébure, Du reste, il ne se doutera de rien, et mes attentions ne seront intelligibles que pour un homme prévenu. » Mme Michaud se chargea de rassurer le marquis sur l’amour mystérieux de sa ülle. Elle le lui peignit, de confiance, comme un pur caprice d’imagination, un de ces rêves éveillés comme es jeunes cœurs en font souvent. Il n’y avait pas péril en la demeure : Victorine était en sûreté au château, loin du monde et des salons de Paris. La bonne tante, qui ne renonçait pas à son projet sur M. de Marsal, songea à se donner des auxiliaires. Elle fit venir de Paris Mme Lerambert avec son fils et sa fille, qui avait un million de dot. Elle comptait sur Mlle ■ ^erambert pour faire une heureuse diversion en attirant sur elle les forces de l’ennemi. En même temps, elle manda, par dépêche télégraphique, la vieil ie Mlle de Marsal, personne de sens et d’esprit, sœur aînée et très-aînée de son candidat. Mlle de Mar¬ sal devait former la réserve et marcher à l’arrière- garde. Malheureusement elle mit une lenteur déplo¬ rable à quitter son petit château de Lunéville, à prendre congé de ses voisins et de ses chats, et à s’embarquer dans une berline de voyage. Elle avait si peu de confiance dans les chemins de fer, qu’elle UB ■rimil L|l