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138\tTERRAINS A VENDRE. — Ah I je vous y prends. Il fabrique. Il est fabri¬ cant. Un peintre est un fabricant de tableaux. Il pro¬ duit des toiles peintes comme votre ami M. Cotinet a produit des visières de casquettes ! ■ — C’est bien différent ! — J’en conviens. Et lorsqu’il a fini un tableau, qu’en fait-il ? - le garde-t-il en magasin? — Non, il le vend. — Vous voyez bien 1 il le vend. Il écoule ses pro¬ duits, il débite sa marchandise, il fait du commerce; il est négociant! — Tu joues sur les mots. — Pas du tout ; je raisonne. Et lorsqu’il aura fait une centaine de chefs-d’œuvre (car il fait des chefs- d’œuvre ), que dira-t-on dans le monde ? On dira : Paris s’honore d’avoir donné naissance au célèbre + Henri Tourneur ; Henri Tourneur, dont les tableaux T ont humilié la vieille Hollande et illustré la France moderne. Cela vaut bien une épaulette de sous- lieutenant. Il sera décoré avant deux ans ; le minis¬ tre le lui a promis : qu’entendez-vous donc par la — Tu auras beau dire, ce n’est pas..., — Non, non, je ne vous ferai pas grâce d’une syl¬ labe, et vous entendrez tout. Vous avez parlé des fonctionnaires! mais Henri l’est dix fois plus que vous, fonctionnaire ! — Ah ! je voudrais bien voir cela.\t■\t*