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son cœur, et particulièrement de celles qu’elle sentait les plus fortes en elle, pour ses parentés les plus chères et les plus étroites. Elle fit intervenir dans cette action héroïque la très-sainte Vierge, comme on le voit dans une lettre de sa main à un prêtre régulier, promettant, avec l’aide de la sainte Vierge, de ne plus s’attacher ni à ses parents, ni à aucune autre chose terrestre. Ce renoncement fut si fortement courageux et si sincère, que dès ce moment ses frères, sœurs, neveux, toutes les personnes de son sang devinrent l’objet de son indifférence, se considérant désormais comme orpheline et seule sur la terre, au point de voir les susdits et de leur parler, lorsqu’ils venaient la visiter au couvent, comme si elle avait été avec des étrangers et des inconnus.

« Elle s’était formé dans le paradis une famille toute spirituelle, choisie parmi les saints qui avaient le plus péché. Son père était saint Augustin sa mère, sainte Marie l’Égyptienne ; son frère, saint Guillaume l’Ermite, ex-duc d’Aquitaine ; sa sœur, sainte Marguerite de Cortone ; son oncle, le prince des apôtres, saint Pierre ; ses neveux, les-trois enfants de la fournaise de Babylone. »

Vous croyez peut-être que le livre date du moyen âge ; qu’il exprime l’opinion isolée d’un esprit faussé par le cloître : détrompez-vous. Voici le titre, et la date, et l’opinion des gens qui gouvernent à Rome :

« Vie de la vierge sainte Jacinthe Mariscotti, religieuse professe du troisième ordre du père séraphique saint