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INTRODUCTION.

apprivoisées, mais modifiées et refondues pour ainsi dire sur un nouveau plan tracé par l’homme.

L’homme fabrique à volonté des chevaux de fatigue et des chevaux de vitesse, des bœufs de labour et des bœufs de viande, des brebis de laine et des brebis de suif ; des poules de ponte et des poules de broche, des porcs de chair et des porcs de graisse : d’un seul type de chien, il a tiré par son travail le lévrier et le bouledogue, le chien d’arrêt, le chien courant, le chien de trait, le chien de salon, le chien d’étagère, le chien de poche ! Lorsque vous irez voir une exposition d’animaux vivants, quels qu’ils soient, rappelez-vous que l’art y est pour autant et la nature pour aussi peu que dans une exposition de tableaux.

Appliquez le même raisonnement à toutes les expositions d’agriculture, d’horticulture et d’arboriculture. Nos jardins, nos champs, nos forêts ne sont pas les chefs-d’œuvre de la nature, comme on le dit par ignorance, mais les chefs-d’œuvre du travail humain.

Toutes les fleurs doubles, sans exception, sont fabriquées par l’homme. Cueillez une églantine de haie et allez voir ensuite la collection de roses de Verdier : vous saurez ce que la nature nous donne et ce que l’homme en fait.

Tous les fruits charnus et savoureux que nous