Page:About - ABC du travailleur, 1868.djvu/325

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

limité à 3000 francs la somme assurable sur chaque tête.

Pour laisser 3000 francs à ses héritiers, un assuré de dix-sept ans s’engage à épargner 40 fr. 20 par an, ou environ onze centimes par jour ; un homme qui s’assure à trente ans versera 53 fr. 10 par an, soit un peu plus d’un franc par semaine. Vous voyez qu’un bon travailleur et même un médiocre n’aura pas besoin de se saigner pour faire souche de capitalistes.

Mais l’assurance est surtout légère à ceux qui la contractent dès leur jeunesse. La prime annuelle est minime pour ceux qui ont le plus de chances de la payer longtemps ; elle s’élève à mesure que votre vie probable devient plus courte. L’homme de soixante ans qui voudrait laisser 3000 francs à ses fils ou petits-fils, aurait à verser 45 centimes par jour. Le capital ne lui coûterait pas plus cher en réalité qu’au jeune homme de dix-sept ans qui s’engage à payer 11 centimes pendant une longue vie ; mais la privation de 11 centimes sur un salaire moyen n’est pas appréciable, tandis qu’un retranchement de 45 centimes sur un salaire même élevé paraîtra dur. Donc assurons-nous vite. En cela, comme dans toutes les bonnes choses, le plus tôt sera le mieux.

Si cette nouveauté trouve dans le public la faveur