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tablir à leur compte sans risquer trop de faillites, usez, ô prolétaires, de votre droit d’électeurs. Dédoublez votre personne, et que le citoyen soit en aide à l’homme privé. Demandez une loi qui mette le Code civil en harmonie avec le Code de commerce. Faites décider en principe que « tous les biens et les services portent 6 pour 100 d’intérêt à dater du lendemain de la livraison. » Ce simple article habituerait en peu de temps la clientèle aisée à payer ses fournisseurs et ses ouvriers au comptant ; il ne faudrait rien de plus pour épargner bien des sinistres aux petits capitaux soit unis, soit isolés. La nouveauté que je conseille ici n’est pas nouvelle en Angleterre.

Enfin si vous n’êtes pas sûrs de vivre assez longtemps pour devenir capitalistes vous-mêmes, arrangez-vous au moins de manière à faire souche de bourgeois en assurant votre existence au profit de vos enfants.

Les prolétaires de la ville et de la campagne connaissent et pratiquent depuis un certain temps deux institutions de prévoyance qui sont :

1o La Société de secours mutuels contre les tristes nécessités qu’entraîne la maladie ou le chômage.

2o L’assurance contre les privations qui résultent de la faiblesse et de l’incapacité séniles.