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rement le jour où une difficulté sérieuse menace les intérêts privés.

Le moment est venu d’étudier un fait actuel où quelques économistes ont cru voir l’abandon d’un principe, mais où je ne vois pour ma part qu’un acheminement vers l’or comme unique étalon.

La France, l’Italie, la Suisse, la Belgique et l’État pontifical viennent de s’entendre pour frapper des pièces de 20 et de 50 centimes, de 1 et de 2 francs, au titre de 835 millièmes.

Comment, pourquoi a-t-on pris cette résolution ? Quelles en sont les conséquences proches et lointaines ? C’est ce que les cinq gouvernements ont expliqué par le menu aux peuples intéressés. Mais les peuples sont si distraits que je ne crois pas faire un travail oiseux en apprenant à mes lecteurs ce qu’ils sont censés connaître.

Avant le 25 mai 1864, les pièces divisionnaires, c’est-à-dire les pièces de 2 fr., de 1 fr., de 50 et de 20 centimes étaient véritablement une monnaie comme les pièces de 5 francs. Elles étaient fabriquées sur la commande de citoyens (banquiers ou marchands), qui éprouvaient le besoin d’émietter leurs lingots en petites fractions pour le besoin des affaires. Elles représentaient une valeur intrinsèque égale à leur valeur nominale, sauf déduction des frais de monnayage. La pièce de 2