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la hausse dus salaires, tandis que les ouvriers encourraient des peines graves s’ils se coalisaient pour obtenir un meilleur prix ?

Pourquoi la vieille loi du maximum pèserait-elle encore sur le pain, quand elle ne pèse plus sur le blé ? Pourquoi le capitaliste ne pourrait-il louer son argent qu’à cinq ou six pour cent, quand rien ne lui défend de louer sa maison à vingt ou trente ?

Voilà quelques-unes des questions qui se sont présentées d’elles-mêmes au bon sens de nos nouveaux hommes d’État.

Ils en ont relevé plusieurs autres dont l’énumération serait trop longue ici, mais qui toutes sont à l’étude, et que nous verrons résolues tôt ou tard.

Il ne m’appartient pas de pronostiquer dans quels délais ni dans quel ordre la volonté qui nous conduit abordera ces problèmes. Ce n’est pas tout de faire le bien ; il faut encore le faire à propos, en ménageant les intérêts publics et privés. Tout monopole est bon à détruire ; mais lorsqu’un monopole est pour l’État une source de revenus indispensables, on ne peut l’abolir comme abus qu’après l’avoir remplacé comme recette. Tout privilège est bon à supprimer, mais dans tel cas le retour pur et simple au droit commun serait la spoliation de nombreux individus ; dans tel autre, la société