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tin à six heures du soir, pour payer sa quote-part de tant de biens et de tant de services ?

Il a posé des sonnettes.

N’est-ce pas merveilleux ? Mais le plus beau de cette affaire, c’est que le travailleur en question n’est l’obligé de personne ; c’est qu’il ne redoit rien, en fin de compte, à ceux qui l’ont vêtu, nourri, logé, transporté, protégé. Il a donné l’équivalent de tout ce qu’il a reçu ; il a échangé ses services contre les services d’autrui.

Sans doute, il doit une certaine reconnaissance à ses contemporains dont le travail simplifie et facilite sa vie, mais ses contemporains lui en doivent juste autant, par réciprocité. Et la balance restera toujours égale, tant qu’il payera ce qu’il achète et produira l’équivalent de ce qu’il consomme.

Nous avons tous besoin les uns des autres, car nos besoins sont toujours plus variés que nos aptitudes.

Pénétrons-nous de cette vérité, et nous serons plus justes les uns pour les autres, et nous comprendrons que le premier échange à conclure entre les hommes est un échange de bons sentiments et de bons procédés.

Chacun de nous achète, vend, revend, et l’on peut dire en général que l’équité préside à presque tous nos échanges. Mais la science des lois éco-