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Les soldats, dans une salle claire et aérée trouvent des livres, des journaux, des jeux. « Le Foyer du Soldat est absolument neutre et accueille avec la même bienveillance tous les soldats, sans leur demander aucune profession de foi religieuse ou laïque ».

Récemment une organisation semblable fut établie à Tours.

En juin 1915, enfin, le Vrai-Poilu, salle de lecture et de repos pour les soldats, s’est ouverte, à Paris, 5, avenue de l’Observatoire, sur l’initiative d’une collaboratrice de la Française.

Certaines féministes, soucieuses avant tout de maintenir la famille ont été préoccupées par l’idée que la mort de bien des soldats, commerçants et petits propriétaires fonciers pourrait amener la vente ou le partage de leurs biens au grand dommage de leur famille. Il conviendrait d’appliquer, en la circonstance une loi qui, jusqu’à présent, existe surtout sur le papier. C’est la loi du 12 juillet 1909 qui permet à toute personne maîtresse de ses biens de constituer un domaine de famille insaisissable. Une collaboratrice de la Française [1], puis à sa suite M. Ferdinand Buisson, entrèrent en campagne pour l’application plus fréquente de la loi du « Hom-estead » et son extension aux petits fonds de commerce. En même temps le Conseil national des femmes et l’Union Fraternelle des femmes émettaient des vœux en faveur d’une réforme de la procédure de partage. Déjà quelques résultats ont été obtenus. En

  1. Jean Daxe, 5 décembre 1914.