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pour tout autre homme de ne pas être une entrave à cette liberté, mais de l’aider de tout son pouvoir dans la recherche de ce bonheur.

Il s’en faut d’ailleurs de beaucoup que George Sand considère l’union libre comme devant assurer à la femme la félicité parfaite. Tous les essais d’union libre tentés par ses héroïnes, Lélia, Indiana, Louise (dans Valentine), Sylvia (Jacques), sont malheureux. Dans l’union libre, moins encore que dans le mariage, la femme peut être l’égale de l’homme[1], et la conclusion singulièrement décourageante de tous les romans de George Sand est celle-ci : il n’y a pas pour la femme de bonheur sur cette terre.

  1. Lélia, 5e partie.