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avaient le droit de faire des lois » (?), et de nos jours, où « dans certaines contrées (elle ne dit pas lesquelles) les femmes jouissent actuellement de l’exercice de leurs droits civiques ».

La conclusion de toute cette argumentation est celle-ci : « 1o Que la femme fasse partie de la Chambre des représentants de la Nation ; 2o qu’elle y discute ses droits, les établisse et combatte les préjugés qui lui sont opposés. »

D’ailleurs, tout en réclamant en théorie le suffrage universel des femmes, les journaux féministes reconnaissent que, pratiquement et dans l’état actuel de la société, il n’est pas possible que toutes les femmes soient électeurs et éligibles, et cela faute d’habitude de la part du pays et d’éducation de la part des femmes. Aussi proposent-ils deux solutions, deux méthodes qui habitueraient peu à peu l’opinion au suffrage des femmes, et les femmes elles-mêmes à la pratique des affaires.

C’est d’abord, dans le numéro 7 de la Voix des Femmes (26 mars 1848), un projet de