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le numéro 37 du journal, Mme Niboyet parle, dans un article, malheureusement trop vague, « de la malveillance acharnée à incriminer ses intentions, mais dont elle a heureusement triomphé ». Elle donne à entendre que la Voix des Femmes aurait été provisoirement suspendue par ordre du gouvernement. Mais à la suite de quels démêlés ; elle ne le dit pas et nous l’ignorons[1].

À partir du 28 mai, la Voix des Femmes ne vécut que d’une vie très languissante. Le numéro du 17-20 juin 1848 fut le dernier.

La Politique des Femmes lui succéda. Celle-ci, dirigée non plus par Eugénie Niboyet, mais par Jeanne Deroin, à qui passe désormais la direction du mouvement féministe, mit en vente son premier numéro le 18 juin, juste au moment où la Voix des Femmes disparaissait. Imprimée sur deux pages seulement, de format beaucoup plus petit que la Voix des Femmes, ne coûtant d’ailleurs que 0 fr. 05, elle devait paraître tous les dimanches. Interrompue par les

  1. Il n’y a rien aux Archives nationales sur l’histoire de la Presse pendant cette période.