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célèbres, qu’il écrivit en 1840, il admet que les femmes puissent recevoir une véritable instruction, il accepte les femmes auteurs, mais tout en protestant qu’il ne veut pas de « la femme procureur du roi, pair de France ou ministre ».

Certains littérateurs portèrent sur la scène leurs sentiments antiféministes. Leurs noms sont d’ailleurs parfaitement inconnus aujourd’hui. Ce sont Rosier, dans le Procès criminel, où il n’était fait que quelques allusions malveillantes aux théories féministes, et surtout Théodore Maret, dont la comédie les Droits de la femme, représentée au Français[1], était, comme l’indique le titre, entièrement consacrée à l’examen du féminisme. Elle nous représente une femme qui, tout en se prétendant esclave, tyrannise son mari, gouverne despotiquement sa maison, empêche sa fille de prendre le mari de son choix, sans que le père ose même élever la voix. Jusqu’ici, la pièce a l’air d’un démarquage des Femmes savantes : le sujet, les

  1. 1837.