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institutions qui leur interdisaient l’entrée de l’École des Beaux-Arts, seul endroit où elles pouvaient se munir de ces indispensables premiers principes.

Quant à la sculpture féminine, elle n’existe pour ainsi dire pas. J’ai seulement, dans toute cette période, relevé le nom de deux « sculpteuses » : Mme Dubuffe, qui exposa au Salon de 1845 un enfant « gracieux et bien modelé[1] », et la princesse Marie d’Orléans, fille de Louis-Philippe, qui fit la statue de Jeanne d’Arc pour le Musée des gloires nationales, ouvert à Versailles par son père en 1836. « La beauté de cette statue, dit Mme Bonnefoy-Pérignon[2], se distingue merveilleusement au milieu des chefs d’œuvre qui l’entourent. »

III

Un certain nombre de femmes enfin s’adonnèrent à la musique. D’abord il y eut,

  1. La Revue indépendante, mai 1845.
  2. Un Anglais à Versailles.