Page:Abensour - Le Féminisme sous le règne de Louis-Philippe et en 1848, 1913.djvu/147

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Flora Tristan, est d’inspirer l’homme, d’élever son âme au-dessus des vaines opinions du monde, de l’obliger à se rendre capable de grandes choses[1]. » La femme, en effet, « réfléchit la lumière divine[2] ». Qu’elle se départe de son rôle, et il n’y a plus d’œuvres d’art possibles pour une moitié de l’humanité, « l’homme ne pouvant aborder la poésie, la tragédie, l’éloquence que par les femmes[3] ».

De même la femme restera, comme par le passé, celle qui apaise la souffrance, la consolatrice des affligés. George Sand nous montre une de ses héroïnes, Consuelo, remplissant auprès des siens une mission consolatrice, exerçant par son charme, sa douceur et sa bonté une influence bienfaisante sur tous ceux qu’elle rencontre : Consuelo (consolation), tel devrait être sans doute, d’après George Sand, le nom symbolique de toute femme digne de ce nom.

  1. Méphis, t. II, chap. v.
  2. Ibid.
  3. Mme Allart, la Femme dans la démocratie de nos temps.