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’dre ce parti. Ses propres illusions le servent, ici à leur ordinaire. Elles viennent prendre la place des qualités qui mantjuent à l’objet. Ne pouvant se faire dans le monde une félicité qui satisfasse fa raison, l’homme se fait à cet égard une raison qui satisfait fa volupté. L’esprit préoccupé donne à ces faux biens un caractère qu’ils n’ont point en eux imêmes ; & c’est ici sur tout qu’il faut •admirer Tascendant prodigieux que le cœur a sur l’esprit. Car déguiser des : verités abstraites & speculatives, ce n’est ; rien : mais déguiser des verités de sen•timent & d’experience, c’est là ce qui •nous montre mieux que toute autre : chose la force de nôtre corruption, & c’est ce que nous allons voir en dévelopant un des plus cachés mysteres de l’amour propre.

, ’ C H A P. X.
0« l’on considère les illusions que tamour D propre se sait, pour corriger les défauts qu’il trouve dans le bonheur qu’il recherche.

—•J L’amour